Le 22 avril 2010.
Chers collègues,
Le CNC nous a informé qu’une réunion spécifique doit avoir lieu le 10 mai entre celui-ci, les SRC, l’IFREMER, la Direction des Pêches et de l’Aquaculture et l’Association des Régions de France.
La méthode n’est pas bonne ! Cette réunion, comme les précédentes, nous ne l’approuvons pas car nous la considérons comme une réunionnette de plus, pour acheter la paix sociale. Les quelques mesurettes qui vont encore sortir sous forme de pansements ne dessineront en aucun cas le devenir de la profession ceci nous confortant dans la certitude que le manque réel de volonté de soutenir la profession ostréicole est bien là.
S’il y avait réellement une volonté d’aider l’ostréiculture, la réunion tripartie que nous réclamons depuis 6 mois serait déjà datée.
En effet, si tous les acteurs politiques, administratifs et professionnels étaient réunis autour d’une même table, les dérobades que nous connaissons sur la quasi-totalité des dossiers ne seraient pas possibles. Et c’est précisément pour cette raison que les pouvoirs publics (Etat et Régions) ne veulent pas
organiser cette rencontre tripartie afin de ne pas prendre rapidement et efficacement toutes les mesures qui s’imposent à la survie de l’ostréiculture.
Il est URGENT pour l’avenir de la profession qu’un programme de travail (action, planning, pilote, délais) soit établi et écrit avec nous !
Cette inaction volontaire va inéluctablement conduire les professionnels au casse pipe, les uns après les autres. Puisque ce manque de volonté de nous soutenir efficacement est avéré, qu’ils nous disent tout de suite la destination future du littoral qu’ils ont programmé. Nous savons de sources sûres que des projets d’aménagements littoraux touristiques sont déjà très avancés.
Par ailleurs, la profession n’a plus du tout confiance en IFREMER qui nous a vendu beaucoup d’études et ceci pour quel(s) résultat(s) ? Depuis quelques mois les divergences entre les différents laboratoires et les différents chercheurs ne font qu’accentuer ce manque de confiance. Les rapports CHEVASSUS et COMEPRA mettent en évidence les disfonctionnements d’IFREMER (entreprise commerciale !) et les risques énormes qu’ils génèrent pour nos cheptels. L’Etat ne reconnaît exclusivement qu’IFREMER (non contrôlé) comme expert ; l’Etat va devoir s’expliquer sur ce système totalitaire.
Enfin les conséquences économiques des pertes de cheptel subies sont amplifiées par les différentes pollutions que ni l’Etat, ni les collectivités territoriales n’ont essayés d’enrayer. Pourquoi l’IFREMER n’a-t-il jamais tiré la sonnette d’alarme, une fois de plus ?...
Les conséquences des différents manquements ci-dessus décrits sont gravissimes et nous ont déjà coûté très cher ; les déclassements sanitaires, les fermetures administratives à répétition, pour cause de dinophysis, d’ASP, de colimétrie excessive, de pseudo-nitzschia, etc. …Le ridicule, voir la perversion, du système que les pouvoirs publics nous imposent vont même jusqu’à nous rendre responsables de la qualité sanitaire des coquillages que nous produisons dans une qualité de milieu que nous subissons ! Le CSO, dénonçant tout cela, ainsi que la réunionnette du 10 Mai constate que notre représentation professionnelle se fait mener en bateau ! Comme les Chambres d’Agriculture, le CNC et les SRC sont des chambres consulaires. Elles n’ont ni la capacité ni la vocation à faire pression sur les pouvoirs publics. Il est temps maintenant que les syndicats conchylicoles réunis au sein du CSO soient entendus et respectés.
Notre colère, due à toutes ces injustices qui nous frappent, ne peut plus être contenue.
Le temps est maintenant venu de tout mettre sur la table des négociations, ce qui n’est possible qu’avec la réunion tripartie que l’on nous refuse.
Nous avons été trop patients ! Le temps de l’action est maintenant arrivé. Nous vous demandons de commencer à vous mobiliser car sans tarder nous allons engager un bras de fer devenu vital pour notre avenir.
Nous vous tenons très rapidement informé d’une action coup de poing dès le début du mois de mai.
Merci de votre confiance et de votre soutien.
Le Comité de Survie de l’Ostréiculture
Site : http://comitedesurviedelostreiculture.blogspot.com/
Mail : comite.de.survie@gmail.com
C.S.O. – 19 Route de Quéhan – 56470 SAINT PHILIBERT – Tel : 06.62.86.00.52. ou 06.08.26.58.00.Fax : 02.97.55.02.99.
