mercredi 17 février 2010

REVENDICATIONS AU PRESIDENT

Par respect pour nos ancêtres qui ont créés cette noble profession,

Par respect pour des générations d’ostréiculteurs

Par respect pour nous tous, nos collègues, nos amis, …

Nous refusons de disparaître sans réagir !


Notre détresse n’est pas prise en compte !


Des solutions existent, voici nos revendications :



1-Pour les entreprises qui pourront continuer


a- Engagement de l’Etat à accompagner, garantir et subventionner les entreprises jusqu’à ce qu’un niveau de production rentable soit retrouvé sur toute la filière

L’Etat s’engage actuellement trop peu.

Pour exemple, le programme de réensemencement basé sur l’huître R du programme MOREST :
Le naissain proposé, dont la base génétique est faible (référence IFREMER), va être vendu à prix élevé, sans aucune garantie de résultat. L’indemnisation prévue dans l’éventualité très probable de mortalités, se limiterait aux seules calamités agricoles qui ne paieraient même pas le prix de la semence. L’administration centrale ne tient pas compte de nos charges fixes.

Il faut définir une véritable charte d’accompagnement de l’Etat envers notre profession.

b- Expertise du milieu par des laboratoires indépendants

Nous devons faire appel à des laboratoires agréés par le COFRAC pour ne plus être à 100 % dépendant d’IFREMER.

Pour expertiser et contrôler la qualité des zones de productions, les professionnels pourraient pratiquer des autocontrôles. Le matériel et le protocole de prélèvement, définis par le laboratoire permettraient d’avoir de multiples points de contrôles en continu, axés sur la qualité du milieu.

c- Engagement de l’Etat à améliorer très rapidement la qualité des zones de productions

Nous savons pertinemment que le milieu (eau+sédiments) est gravement chargé en pesticides et autres polluants, que son eutrophisation est telle que des phénomènes de dystrophie se produisent (les anoxies constatées notamment par IFREMER en sont la preuve, ainsi que les re largages d’hydrogène sulfuré et de méthane).
Les stations d’épurations qui rejettent directement dans les rivières et la mer, sans lagunage, ne ralentissent pas l’eutrophisation du milieu.

Il est vraisemblable qu’aucune huître, sélectionnée ou pas, puisse résister durablement dans de telles conditions. Les autres coquillages en élevage ne deviennent-ils pas de plus en plus menacés par cette dégradation environnementale ?

Il est donc urgent d’agir, par des mesures sévères appropriées, au niveau National, Régional, Départemental et Local, avec un calendrier serré et respecté.

Il faut également avoir une police de l’eau renforcée, et faire appliquer la règle pollueur-payeur pour arrêter de subir notre situation actuelle de pollué payeur.

d- Jachère des parcs ostréicoles


Dans le but d’aider les concessionnaires à entretenir les surfaces non exploitées, à conserver un minimum de ressources en attendant une diversification possible ou un retour à une production rentable, il est indispensable de fixer une indemnisation à l’hectare non exploité.

Cette indemnisation permettrait de conserver les surfaces ostréicoles en attendant une reprise complète de production, et de continuer à verser les CPO pour maintenir les structures professionnelles en place (CNC-SRC).

e- Aide à la diversification

Le nombre d’entreprises en mesure de survivre va être directement dépendant de leurs possibilités de diversifier leur activité, notamment dans les zones touristiques.

Pour faire face à la réduction drastique de la production, des activités complémentaires liées à la mer et au tourisme permettraient d’assurer des revenus plus fiables que la production d’huîtres devenue totalement aléatoire.

Il est donc vital de donner aux exploitants la possibilité d’utiliser leurs installations terrestres, qu’elles soient sur le domaine public ou privé, afin d’exercer des activités complémentaires qu’il faudra définir, encadrer et organiser en concertation avec les acteurs économiques, politiques et administratifs au niveau National, Régional, Départemental et Local.

Cette ouverture permettrait notamment :

- De diminuer le nombre de cessations d’activités et surtout de faillites.

- De préserver le plus possible d’emplois salariés.

- De conserver le littoral et les biens exploités par les Ostréiculteurs.

- Une reprise complète de la production en sortie de crise.

- De conserver un aménagement littoral propre et non dégradé.

Afin de conserver le caractère traditionnel des régions ostréicoles, il faudra, lors de la mise en place de ces nouvelles activités, se préoccuper d’un retour toujours possible à l’ostréiculture.


f- Gel immédiat de toutes nouvelles mesures contraignantes à la profession

a. pas de déclassement sanitaire des zones.

b. assouplissement des contrôles vétérinaires.

c. assouplissement des contrôles des embarcations.

2- Pour les entreprises qui seront contraintes d’arrêter totalement

a- Mesures d’accompagnements

Des commissions de prise en charge de leurs situations doivent être mises en place, réunissant les établissements bancaires, les administrations compétentes et des représentants professionnels

Ces entrepreneurs ne doivent pas sortir endettés par cette situation qu’ils subissent et dont ils n’ont pas la responsabilité.

Des dispositifs de financement doivent être prévus pour :

- Assurer leurs reconversions.

- Régler le solde de leurs dettes.

- Aider à la remise en état obligatoire du DPM .

- Bénéficier d’une prime à la casse de leurs embarcations devenues invendables etc.

b- Mesures de reconversions

il faut étudier leurs possibilités d’exercer une nouvelle activité à part entière à partir de leurs installations terrestres existantes toujours avec la préoccupation d’un retour éventuel à l’ostréiculture.

leurs parcs doivent pouvoir être gelés, en les attribuant aux sections régionales, sans redevance domaniale .

c- Accompagnement permanent

Il est indispensable que chaque cas soit traité individuellement. Que cet accompagnement personnalisé soit tenu autant de temps que nécessaire.