jeudi 4 février 2010

MESSAGE DU COMITE DE SURVIE DE L'OSTREICULTURE LE 04 FEVRIER 2010

A tous les ostréiculteurs, Le 04 février 2010.

Chers collègues,
En octobre dernier vous étiez très nombreux à vous mobiliser à l’appel du Comité de Survie de l’Ostréiculture pour refuser d’être si peu considéré par les pouvoirs publics et demander une réelle prise de conscience de l’Etat de la situation sans avenir de notre profession et dont nous sommes les victimes.
Rares sont ceux qui ont assez de stock pour faire les prochaines fêtes de fin d’année. On peut penser que
 dans un an, une majorité d’entre nous aura liquidé tout ce qu’il est possible de vendre. Alors qu’allons nous devenir ? Comment allons nous nourrir nos familles ? Comment allons nous payer nos emprunts professionnels et personnels ? Qu’allons nous faire de nos salariés ? Qu’allons nous faire de nos bâtiments, de nos pontons, de nos machines,… ?

Même si demain la raison des mortalités est trouvée, même si demain une huître « miracle » est découverte, on ne peut pas imaginer un instant resté sans revenus jusqu’en 2014 !

2014 c’est uniquement dans l’hypothèse d’une réussite immédiate et totale d’une relance de la production dès ce printemps. On gagnera quoi en 2011, en 2012, en 2013,… ?

Le Comité de Survie de l’Ostréiculture est aujourd’hui devenu une association dont le but est de défendre les intérêts des ostréiculteurs. Par respect pour nos ancêtres, nous refusons de voir disparaître des générations entières vouées à cette profession. C’est pourquoi, nous avons décidé de nous mobiliser sans limite pour cette cause. Nous refusons d’opposer les pro et anti écloseries, car là n’est pas le problème du moment, ça ne sert à rien, personne n’est capable aujourd’hui de dire avec certitude quelle est la véritable solution. La priorité, aujourd’hui, est d’assurer un avenir immédiat à tous.

Après avoir dénoncé, au Sous Préfet de Lorient, et au Député d’Auray (Vice Président de la commission MER de l’Assemblée Nationale) que les propositions annoncées par l’Etat étaient largement insuffisantes par rapport à la crise profonde que nous traversons, nous avons rencontré Goulven Brest à qui nous avons réclamé, d’urgence, une réunion entre les ministères compétents, les représentants professionnels (CNC, SRC, Comité de Survie) et les responsables politiques de notre pays (Ministres, Sénateurs, Députés, Régions et Départements). Nous avions exigés que cette réunion ait lieu fin janvier, mais à ce jour, les choses ne bougent pas. Comme nous, les autres régions s’organisent pour faire entendre la voix de notre métier. Va-t-il falloir monter à Paris pour demander que de véritables assises de l’ostréiculture aient lieu ? Si nécessaire OUI et d’ici très peu de temps !

Il est hors de question que notre profession (premier producteur européen) soit abandonnée. Il est hors de question d’accepter, nous qui sommes des victimes sans assurances, que nous ne touchions que des confettis à peine suffisants pour tenir quelques semaines de plus. Quel triste constat ! Nous représentons donc si peu aux yeux de nos administrations ? Il est aussi triste de constater que si nous ne faisons rien, nous n’aurons rien.

Nous oeuvrons auprès de vous avec le poids de votre mobilisation pour trouver une issue positive à tous les professionnels. Nous vous tiendrons régulièrement informés des avancés des négociations et nous comptons sur vous pour vous mobiliser le plus possible si cela s’avérait nécessaire. Pour cela, parlez-en autour de vous.

Dès à présent un site Internet a été créé http://comitedesurviedelostreiculture.blogspot.com/ N’hésitez pas à le consulter régulièrement pour avoir le plus d'actualités possibles. Vous pouvez aussi laisser des informations sur la boite mail comite.de.survie@gmail.com

Le Comité de Survie de l’Ostréiculture est là pour servir la profession et les professionnels, aider les Sections et le CNC à pouvoir pousser les négociations au maximum, car toutes les revendications que nous vous avions évoqués restent d’actualité. Nous entendons défendre coûte que coûte nos propositions car nous avons l’intime conviction d’être juste dans notre démarche.

- Nous informons tous les partenaires - Nous fédérons les autres régions

- Les pouvoirs publics ne sont pas pressés d’organiser cette réunion tri partie

- Nous travaillons sur l’organisation de la réunion et faisons tout pour débloquer cette situation

Certains de votre compréhension, certains de votre soutien, nous vous assurons de notre détermination à vos cotés.

Le CSO

Comité de Survie de l’Ostréiculture